PrécédentePrécédente Musée Vincent Van Gogh New York
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Une Révolution en cache toujours une autre. Mai 68 a précédé de quelques mois « sa » révolution sexuelle,
celle qui devait aboutir en 1975 à ce que les médias ont appelé « l’explosion pornographique ».
Jacques Rig et son amie de cœur, Britt Nini, ont su percevoir les signes de ces bouleversements
dès leur apparition sur les écrans. En cinéphiles accomplis, ils ont aussitôt compris que c’était là,
et là seulement, dans la nuit des salles, que DEVAIT se traiter les questions (et les réponses !)
Central parc Madame Tussaud

Suivante Suivante de la nouvelle représentation sexuelle (et de sa pratique dans la vie !).
Une toute nouvelle classe dominante dans le cinéma se fit jour : la pornocratie.
Les maîtres de cérémonie en étaient les réalisateurs pornographes ou « pornocrates »,
avec, au-dessous d’eux une hiérarchie en forme de star système. Le respect régnait autour de ces personnalités inconnues
souvent pseudonymes qui, de tout point de vue, géraient efficacement le nouveau spectacle.
Très rapidement, la production de films « de cul » dépassa en nombre la moitié de la production cinématographique.
Jacques Rig et Britt Nini s’improvisèrent journalistes. Ainsi, du début des années 70 jusqu’aux années 80,
à travers des revues de cinéma spécialisées, qui ressurgissaient de l’ombre sous un autre titre
dès que la censure les avait frappées, ils réalisèrent, chaque mois, un entretien avec l’un des célèbres cinéastes spécialisés de leur époque.
Nos deux amis avaient mis au point un cadre d’approche avec deux interrogations : « Comment êtes-vous venu au cinéma ? »
et « Pourquoi la pornographie ? ». Ces deux questions avaient un effet magique. Elles levaient les inhibitions
et ouvraient les vannes des réponses-fleuves qu’ils souhaitaient.
Aujourd’hui, on assiste chez les distributeurs et les spectateurs à une vague de nostalgie mêlée de désirs
avec la redécouverte de ces premiers films sérieX : Jess Franco à la Cinémathèque, Jean-François Davy sur Arte et en DVD,
et un festival José Bénazéraf à la Filmothèque du Quartier Latin. Ça ressemble à un retour à la nature, aux touffes fournies,
à un érotisme bio. Ce « revival » s’annonce comme une respiration rétro, une aspiration à une nouvelle écologie dusexe
dont les héros fleurs au fusil peuvent être le bûcheron intello et l’anarchiste libertin.